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L'élément déclencheur ... du changement

Dernière mise à jour : 3 mai 2023

J'ai écrit ce texte il y a quelques semaines, en étant en "vacances", déconnectées des réseaux sociaux, toute en vulnérabilité et en vérité... Et depuis ce moment, je redoute le moment où je le publierai. J'ai pleuré en l'écrivant. Merci de ton ouverture -xxx-



Je ne sais pas si tu te souviens … À l’école, lorsqu’on nous montrait à écrire un texte, on nous parlait de : situation initiale, élément déclencheur puis du dénouement.


Ces trois étapes d’un texte bien écrit sont aussi les étapes de tout changement.


La situation initiale, là où tu es, là où tu es confortable dans ton inconfort. Là où les choses sont souvent monotones et sans surprise.


L’élément déclencheur, parfois c’est UN GIGA évènement qui vient tout chambouler, d’autres fois la rencontre de certaines personnes et surtout un choix, le choix d’accepter le changement qui se présente à nous.


Le dénouement, c’est le ‘’comment ça fini’’, le résultat.


Chez certaines personnes, on observe un AVANT et un APRÈS l’élément déclencheur …


Chez d’autres, l’élément déclencheur n’aura créé que quelques vagues dans la situation initiale qui demeurera sensiblement la même.


Récemment, alors que j’étais en auto avec Sofia, 13 ans (l’une de mes mentorées du programme les Copines), elle me demande cette question remplie de puissance :


« Je peux te poser une question Justine? Tu parles souvent de la toi d’avant, de comment tu as changé, comment tu aurais réagi autrefois et comment maintenant c’est différent … Qu’est-il arrivé ? Quel était ton déclencheur ? »


Je ne me souviens plus du bruit que ça a fait dans ma tête, mais ce que je peux te dire, c’est que cette question m’a ébranlée.


Au cours des 4 dernières années de mon existence, il y a clairement un AVANT et un APRÈS.


Je le vois. Je le sais. Je suis capable de nommer les changements, mais je ne m’étais jamais posé la question : Quel est mon élément déclencheur ?



Parce que la vraie de vraie réponse, c’est qu’il y en a eu plusieurs.



À commencer par réaliser que je n’étais pas sur le bon chemin.


Que le couple dans lequel j’étais à l’époque ne fittait pas avec la femme que je souhaitais devenir.


Prendre la décision de partir, de me lancer dans le vide, ça c’est l’un de mes déclencheurs.




Photo de moi en août alors que je ne sais plus trop où s'en allait ma vie !



Ensuite viennent les péripéties.


Celle qui parsème l’histoire d’un personnage et dans mon cas, il y en a eu plusieurs qui ont été marquantes, voire déterminantes.


Si tu me suis depuis quelque temps, tu as pu te rendre compte qu’autrefois, ma santé mentale a requis de l’attention médicale précieuse.


J’ai eu mon premier diagnostic de dépression et de choc post-traumatique à 15 ans. Ce dont j’ai moins souvent parlé, c’est du deuxième, du troisième, du quatrième et du cinquième diagnostic.


La honte que je portais en moi face à ceux-ci m’empêchait de t’en parler.


Ce sentiment de « Ben coudonc, vais-je aller mieux un jour ou est-ce seulement mon état que je dois accepter? ».


Puis, en mai 2019, alors que je venais de quitter mon emploi, de quitter mon ancien copain quelques mois plutôt, mes parents et moi, on s’inquiétait. On sentait que quelque chose avait besoin d’être guéri et observé. Qu’ont devait aller plus loin parce que présentement, on tourne en rond.


C’est là que Dr Royer est entrée dans ma vie. Je remercie l’univers vraiment souvent de son passage dans ma vie. Cette femme m’a montré la lumière au bout du tunnel.


Dr Royer est psychiatre spécialisée avec les troubles anxieux.


Contrairement aux médecins qui m’avaient vu rapido presto sur le coin d’un bureau, Dr Royer est allée au fond des choses. Les multiples rencontres que j’ai eues avec elles totalisent des dizaines d’heures. C’est une femme de cœur. (Genre elle offre des barres tendres à ses patients, ça m’a marquée hihi!).


Mais un jour, après 2 longues rencontres de 3h chacune, accompagnée de mes parents, je sors en pleurant de là-bas.


Je me souviens avoir dit à mon père ces mots : « Je n’aurai pas d’enfants, je suis folle, je ne peux pas leur transmettre qui je suis ».


Imagine les yeux de Stéphane qui sert sa fille de 22 ans à ce moment et qui voit sa femme du coin de l’œil qui ne feel pas fort fort elle non plus.


Le diagnostic cette fois-ci est pire que pire (dans ma tête) :


Trouble anxieux sévère, TDAH, choc post-traumatique, syndrome prémenstruel dysphorique et bipolaire.*


Ah et elle rajoute que je vais devoir faire très attention à mon foie et investiguer la situation, car on dénote une quantité d’enzymes beaucoup plus élevée que la moyenne, ce qui me met à risque élevé d’un cancer.


Je sais pas comment t’aurais pris ça toi, mais personnellement, c’est loin d’être avec une coupe de mousseux pis des ballounes qu’on a célébrer ça.


C’était plus le combo kleenex, oreiller et dodo qui ont été mes premiers réflexes à ce moment.


Il s’est passé plusieurs jours/ semaines, je ne sais plus trop à vrai dire, avant que je revoie la médecin. Un brouillard et une lumière étaient dans ma tête.


Le brouillard de toutes ces étiquettes qui « me qualifiaient » désormais.


Et à la fois une lumière, parce qu’aussi moche cela peut être d’identifier un problème… cela signifie aussi qu’il y a une solution (ça c’est les mathématiques qui me l’ont appris : hellooooo la résolution de problèmes).


Lors du rendez-vous suivant, c’est effectivement diverses sources de possibilités et de solutions que nous avons explorées. Rapidement, les antécédents à mon dossier (t’sais l’importance de garder des traces et des notes) nous amènent à écarter la médication qui n’avait pas porté fruit par le passé.


Mon fameux foie dysfonctionnel n’assimile pas les médicaments adéquatement, ce qui me crée de belles réactions chimiques un peu weird. Des plaques sur mon corps, des engourdissements, de la raideur musculaire, des symptômes aggravés, et j’en passe.


Alléluia ! Même si je suis avec une médecin, qui devrait croire dur comme fer la science pure et dure … Elle me dit une phrase qui ressemble à ceci :


« Tu sais Justine, ces diagnostiques, c’est sur papier, ce n’est pas toi, c’est ton contexte actuel. En Europe, les gens qui ont ce type de diagnostic ne prennent pas nécessairement de pilules, ils se soignent grâce à leur MODE DE VIE, avec la psychothérapie, de l’aide, un bon réseau, des filets de sécurité et surtout UNE BONNE HYGIÈNE DE VIE. Tu es plus que tout cela. Tu vas réussir à t’en sortir. »


Ces paroles ont guidé mes dernières années de manière consciente et inconsciente.


Dr Royer m’a suivie jusqu’à l’été 2020 environ.


M’invitant à des groupes de discussion sur l’anxiété. M’initiant à l’hypnose, à la reconnexion à moi.


Ma motivation au fond de moi : NE PAS ÊTRE MES DIAGNOSTICS. Être Justine.


Utiliser ces diagnostics comme levier pour creuser, pour voir ce qui était possible. Me renseigner sur ce qu’est un bon mode de vie.


Je n’ai jamais vraiment lu au sujet de la bipolarité. Peut-être par déni. Mais surtout parce que j’avais envie d’expérimenter mon propre chemin. Je n’avais pas envie de lire le livre de Varda et anticiper ses hauts et ses bas. Ni celui de Florence K. ni aucun autre. Je me souviens avoir débuté la lecture d’un livre que ma mère m’avait acheté et d’avoir été découragée après 3 pages.


J’ai plutôt choisi de partir en quête de MON BIEN-ÊTRE. D’être à l’écoute de mon corps, de mes actions, de savoir qu’effectivement, je vivais la vie sur deux pôles bien distincts : BEN BEN BEN CONTENTE ou BEN BEN BEN TRISTE.


Souvent l’une des questions que je me pose est : comment puis-je harmoniser tout cela ?


Ce cadeau mal emballé que j’ai reçu lors du mois de mai 2019, c’est d’être à l’écoute de moi-même, comme jamais.


C’est un shift de 180 que ça m’a amené à faire. Écouter, observer, améliorer.


Je ne souhaite à personne d’attendre la venue d’un diagnostic, parce que sincèrement, dans cette vie « terrestre », ils sont parfois des bloqueurs (hello les compagnies d’assurances).


Toutefois, je souhaite à tous de vivre un élément déclencheur quel qu’il soit, ou simplement faire LE CHOIX de partir à sa rencontre et de se créer une vie saine et douce pour accueillir encore plus d’harmonie dans son quotidien.


Je te mentirais de te dire que toutes les journées sont roses. D’ailleurs, à l’automne 2021, j’ai vécu un solide down. Et la vie m’a encore fait l’un de ses cadeaux : elle a rendu indisponibles tous les médecins qui m’entourent. Pourquoi ? Pour que je plonge encore plus en moi.


Lorsque j’ai vu que je n’étais pas capable d’aller chercher de l’aide à l’extérieur, je suis partie encore plus à la rencontre de moi. J’ai supprimé certains trucs de ma vie pour faire de la place à du neuf.


J’ai écrit, écrit, écrit et je me suis assurée de booster encore plus mon MODE DE VIE N.O.U.-Rissant.


Et sincèrement, depuis ce jour, j’aurais la prétention de te dire que chaque journée est plus belle les unes que les autres.


Non pas que la vie m’offre la perfection, mais plutôt parce que je choisis de voir la perfection et la joie un peu plus tous les jours où j’ai la chance de vivre.


Ce chemin qu’a été mes 4 dernières années, je l’ai marché parfois seule et souvent accompagnée. De médecins, de psychologues, d’une coach PNL, de mentors, de la famille, d’amis, de mon chum.


Je suis de celle qui croit que seuls on va plus vite, et qu’ensemble, on va plus loin.


J’ai choisi de créer l’espace N.O.U.-RIRE ta vie pour à mon tour accompagner des gens sur ce chemin : accueillir plus de douceur, de joie et se créer UN MODE DE VIE qui nous ressemble.


Je ne suis pas parfaite et je n’aurai jamais la prétention de l’être.


Ce que je sais, c’est que j’ai marché sur ce chemin. Je te comprends. Je comprends tes peurs. Je comprends tes doutes. Je comprends tes envies.


Tu n'es pas un diagnostic. Tu n’es pas ton échec financier. Tu n’es pas ton poids. Tu n’es pas ton burn-out. Tu n’es pas les paroles que quelqu’un t’a dit. Tu es TOI et ça, c’est magnifique.



Je te laisse le lien, si la curiosité te vient d’en savoir plus sur mon programme d’accompagnement N.O.U.-Rire ta vie : ICI


Je t’aime xx


Justine



*C’est la première fois que je parle de ces diagnostics aussi ouvertement. Certaines personnes de mon entourage l’apprendront en lisant ce texte. Pourquoi je n’en parle pas ouvertement ? Parce que les jugements sont encore présents. Parce que les quelques fois où j’en ai parlé en toute vulnérabilité, j’ai eu droit à des réponses comme « on sait ben que t’es folle ! ». Ou du «tu t’en doutais pas, tout le monde le savait sauf toi ». Ou le fameux « t’es tellement intense ».


Après avoir entendu toutes ces phrases et m’être fait « emboiter » dans ce diagnostic, j’ai choisi de ne plus en parler. De le conserver pour moi comme tremplin vers ma guérison. Je considère aujourd’hui être bien plus que ce mot. Et c’est dans le but de t’inspirer à te voir au-delà des étiquettes que l’on a pu te poser. Et que tu saches que tu n’es pas seule. Que les mauvais commentaires, il y en aura toujours. Ton pouvoir n’est pas dans l’évitement de ceux-ci, mais plutôt dans le choix des actions que tu poses ensuite.



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2 Comments


isabelledelisle09
Aug 12, 2022

Je t’aime toi ! C’est très puissant ce que tu as écrit et tu me manques ❤️

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Justine Reid
Justine Reid
Aug 16, 2022
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Je t'aime aussi xxx Es-tu encore à Québec? Ou sinon je t'accueille dans mon univers de nouveaux projets anytime ... je pense que toute cette belle puissance qui s'en vient à l'automne pourrait te parler

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